Nos morceaux

Le Morceau

Le narrateur est allé au fond du Mordor et en est revenu. Après toutes ces années à se faire plus méchant qu’il n’est, il vous invite à cultiver votre Jekyll et surveiller votre Hyde. Mais non sans headbanguer proprement dans les post-refrains supersoniques de l’une de nos compos les plus heavy. Tout rapport dans le titre avec un album légendaire de Britanniques intoxiqués n’est que fortuit.

When you were young you wanted to be so bad
Make your sister cry and your parents sad
But listen pal, I’ve been there, I know
It’s a place you know where you don’t wanna go

Then you grew up
And you forgot
You settled down and you had kids
And I can tell that you did well

MTV tells you about noisy guitars
MTV shows you emotional make-up
A green day in hell with your superstar
They’ll never ever gonna give you up

And they watch evil
And they drink evil
But still there must be something wrong
Can you stay like that for so long

Your dark side is overrated
No war between us and them
Your dark side is overrated
Red lightsabers, yeah, but well
Even if you think hate is all you need
I can tell you the dark side's overrated

Overall it's nothing
But a foolish role
There, look aside
And see the sky
And just feel what they've lost
Here, there and today
You'll be a nice guy
Anyway

You know
Your Dark side is overrated
No war between us and them
Your dark side is overrated
Red lightsabers, yeah, but well
Even if you think hate is all you need
I can tell you the dark side
Is overrated

Détails
  • Titre :
    The Dark Side Is Overrated
  • Album :
    Vaste Programme
  • Date de sortie :
    2018
  • Textes :
    Chozo & Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

"Je tire sur l'ambulance" s'amuse à faire parler à la première personne des stéréotypes de personnages bien connus de l'establishment français ! Politiciens extrémistes, bureaucrates planqués, chroniqueurs haineux... tous prennent la parole dans ce rock acerbe et virulent. A ne pas mettre entre toutes les mains !

J’ai l’amertume du gars qu’a raté l’ENA
J’ai la coutume d’être mon propre avocat
Et quand je sens qu’mon heure de gloire est passée
J’vous fais tous vous baisser pour me ramasser
Laissez-moi donc m’exprimer
On a trop parlé des opprimés

J’ai toujours été contre la pensée unique
Mais dans mes bouquins y’a qu’une unique pensée
Et s’il le faut j’le répète dans mes chroniques
J’en veux à toutes les femmes et aux immigrés
C’est une putain de société, m’en veuillez pas de me prostituer

Pour moi à Melun où je suis fonctionnaire
Mon boulot c’est juste d’assurer mes arrières
En chef je suis un risque psychosocial
Un parpaing du processus pyramidal
Et en tant que supérieur, j’ai des clichés de mon inférieur

On m’a attaqué pour harcèlement moral
C’est un motif que je trouve un peu général
Un jour on supprimera la bureaucratie
Mais jamais le bureau où j’me suis assis
N+1 ou N+2, avec la pièce jointe c’est beaucoup mieux

Donc j’ai pas à m’occuper
Des affairés de la cité
Le vieillissement de mes cellules
Rend toutes ces choses d’intérêt nul
Y’aura pas de jugement dernier
Alors j’peux m’servir en premier
Demain ne vaut pas mieux qu’hier
J’peux tricher sans en avoir l’air

ALORS JE TIRE

SUR L’AMBULANCE

Quand on fait que rater tout c’qu’on entreprend
Ça doit bien être la faute d’une conspiration
Alors y’a bien moyen d’se faire de l’argent
En organisant le grand congrès des cons
Fascinants fascisants
Marinant la peine d’un cerveau lent

Donc j’ai pas à m’occuper
Des affairés de la cité
Le vieillissement de mes cellules
Rend toutes ces choses d’intérêt nul
Y’a pas de remords à avoir
Je participe au défouloir
Les chevaliers du laisser-faire
Sont l’espèce dominante sur Terre

ALORS JE TIRE

SUR L’AMBULANCE

Sur l’ambulance
Et je relance
Mes idées rances
Dans toute la France

Car c’est la même chose les névroses, les psychoses, les kolkhozes
L’halitose, ma couperose, les petites clauses, les bonnes causes
Mon débit, mon crédit, mes ennemis, mes lubies
Sarkozy
Parce qu’il rime aussi

Détails
  • Titre :
    Je tire sur l'ambulance
  • Album :
    Vaste Programme
  • Date de sortie :
    2018
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

"Sunday Nights" est un poème métallique abstrait traitant de la morosité des dimanches soirs dans la vie de tout un chacun. Ces sentiments amers sont certainement à l'image de ce qu'a pu ressentir ce fameux personnage de la Révolution Française : un dernier dimanche soir juste avant sa mise à mort par guillotine. Une chanson lancinante et cynique, sans être pour autant monotone !

Tous les dimanches c'est la nuit qui nous mange
Et la mort qui se venge et retranche
Une nouvelle semaine
Au compteur débiteur des locataires de la Terre

Les Allemands l'appellent Nicht
Ou c'est Nacht, ou bien Nietzsche
Qui fait tache dans les pages blanches du Monde Diplomatique
Dans les rues les saluts sonnent comme des adieux cyniques

Partout sur Terre sans avoir l'air
Chacun doit porter sa croix
Regrets délétères qui font notre moi
Et à voir les expansifs on ne peut que rester pensifs
Est-ce que c'est nous qui sommes trop cons ?
Est-ce qu'ils s'aiment plus que de raison ?
Ou bien ils ont la solution
Mais on l'attend et ça fait long

Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
No-one can stand losing one's life
Am I right?

Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
And no-one leaves the house tonight
Where all is quiet

Thuriféraire trop amer
Robespierre avait l'air
Bien frimaire bien qu'alors
On était en thermidor
La vertue n'était plus
Danton l'avait bien prévenu

Alors qu'il fixait le feu
Il pensait à son Dieu
Mais le fond était creux
Et le vide lui répondit
Que demain c'est lundi
Et qu'on va le couper en deux

Partout sur Terre sans avoir l'air
Chacun doit porter sa croix
Regrets délétères qui font notre moi
Et à voir les expansifs on ne peut que rester pensifs
Est-ce que c'est nous qui sommes trop cons ?
Est-ce qu'ils s'aiment plus que de raison ?
Ou bien ils ont la solution
Mais on l'attend et ça fait long

Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
No-one can stand losing one's life
Am I right?

Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
No-one can stand losing one's life
Am I right?

Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
Everybody hates Sunday nights
And no-one leaves the house tonight
Where all is quiet

Détails
  • Titre :
    Sunday Nights
  • Album :
    Vaste Programme
  • Date de sortie :
    2018
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

De l’espagnol « chismes », qui signifie commérages ou objets sans valeur, les rednecks du Happy Saloon, juste sur la frontière mexicaine, ont créé leur propre mot. Quand ils foutent le cheese mess, c’est tout un peuple qui crie sa liberté dans un délire de tapping et de whisky qui s’entend jusqu’à Albuquerque. Et personne n’est à l’abri.

We never see how we are meant to be
We always say the words that aren't quite right
We think everything is a felony
Cause we live for the weekend
Live for the weekend

Our work all day is alienation
Sometimes we wanna burn everything down
We're all just begging for some attention
But we're all wearing a frown
All wearing a frown

On and on we know
It's been better times ago
But when the old man shouts
Did you ever feel alright
You can't help but wonder
If you're going for the better
After time

Some regular men used to talk about
Some mystery that we have all wiped out
You know these things could catch you when you fall
But you're snooping as usual
Snooping as usual

And when you see your so-called nice people
And realize that you just hate them all
My table is here but you'd better run
Cause we ate all the chicken
Ate all the chicken

On and on we know
It's been better times ago
But when the old man shouts
Did you ever feel alright
You can't help but wonder
If you're going for the better
After time

You made a cheese mess on your face
You made a cheese mess all over the place
You made a cheese mess with your friends
But you don't care

We never see how we are meant to be
We always say the words that aren't quite right
We think everything is a felony
Cause we live for the weekend
Live for the weekend

Live for the weekend

Détails
  • Titre :
    Cheese Mess
  • Album :
    Vaste Programme
  • Date de sortie :
    2018
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

On vous propose quelque chose de différent dans cette grande ballade atmosphérique à tiroirs.
La ligne vocale éthérée des couplets, le mellotron spectral des ponts, les arpèges mélancoliques de guitare acoustique du middle-eight… Laissez-vous porter par le flot, et si d’aventure votre conscience vous contacte : « Houston ? », laissez traîner votre « Roger »…

I don’t know 'bout you, but I'll just leave this place
I think they did lose me anyway
Cause all the words they say they don't want to rephrase
Make it all the worst thing in my day

Some piece of paper you just couldn't conceal
I don't wanna wrap my mind around
Still they open fire when there's nothing to kill
In the name of the Unholy Sound

But I can see Why
The people need
Their piece of mind
No one can read
And I ask myself Why
Should I believe
In an overlord
And the world he shouldn't leave

Though everybody has no flyin' idea how we got there
Everybody has a reason to never be aware

Convert these empty signals to silence
As my radio echoes your absence
Switch off the receiver to dream again
And I
Wonder when my system will meet the end

Going to this lake I should have never seen
Staring as would do a faceless mime
Trying to get rest by just every mean
Maybe I'll meet you another time

But I can see Why
The people need
Their piece of mind
No one can read
And I ask myself Why
Should I believe
In an overlord
And the world he shouldn't leave

Though everybody has no flyin' idea how we got there
Everybody has a reason to never be aware

Convert these empty signals to silence
As my radio echoes your absence
Switch off the receiver to dream again
And I
Wonder when my system will meet the end

I don’t know 'bout you, but I'll just leave this place
I think they did lose me anyway
Cause all the words they say they don't want to rephrase
Make it all the worst thing in my day

Détails
  • Titre :
    Conscioussness Houston
  • Album :
    Vaste Programme
  • Date de sortie :
    2018
  • Textes :
    Al & Chozo
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Voyez ces nouveaux explorateurs qui nous narguent à la télé le dimanche avec leurs tours du monde, leurs expériences inoubliables et leurs rencontres pleines de sens. Qu’est-ce qui vous dit qu’ils n’ont pas le mal du pays ? Que ce qu’ils regrettent par-dessus tout, ce n’est pas l’odeur si particulière d’un métro labyrinthique ? Alors que Florent Pagny larmoyait à Châtelet, Happy Place virevolte à Montpa. Sortez votre carte Navigo !

Tu me dis que j’ai vu huit merveilles et quatre cents trous perdus
Qu’ici c’est froid, c’est gris et c’est humide, et que j’ai fui dès que j’ai pu
Si j’apprécie tout d’même le Pacifique, la mer, et toutes ces choses qu’on voit pas à Paris
Toutes les vahinés, et même les diables de Tasmanie

Mais quelle est donc cette nostalgie, qui me tient éveillé la nuit
C’est pas la turista, c’est pas la malaria, mais je veux r’voir ma Normandie
Elle ressemble un p’tit peu à ça, un ascenseur qui marche pas
Des tickets compostés, des usagers blasés que je suis seul à regretter

Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Je n’te vois plus
Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Mais qui l’eût cru

Dans la vie, il y a deux types de gens, et ça c’est bien mon malheur
Éternel insatisfait, je crois que j’n’ai pas l’âme d’un globe-trotteur
Vous me voyez partout, un grand sourire béat, à grignoter des coléoptères grillés
Ou à faire mon jogging sur la frontière des deux Corée

Mais moi je n’en peux plus d’tout ça, ces autres icis et autres làs
Mon bonheur est ici, quarante-cinq mètres plus bas, vous l’avez déjà vu plein de fois
Accordéons désaccordés, rames de métro archi-bondées
Marginaux désaxés, conducteurs syndiqués, qui m’ont manqué toutes ces années

Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Je n’t’en veux plus
Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Paris toute nue

Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Je n’te vois plus
Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe, Montparnasse-Bienvenüe
Mais qui l’eût cru

Détails
  • Titre :
    Montparnasse-Bienvenüe
  • Album :
    Chialons Joyeusement
  • Date de sortie :
    2014
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Dans notre monde, le principe de plaisir n’est jamais très loin de la pulsion de mort. C’est ce que veut montrer cette protest song, qui tacle à la fois la société du spectacle, la bigoterie religieuse, mais aussi la cruauté ordinaire.
Après trois minutes cisaillantes, le milieu de la chanson rajoute une couche d’intensité : nous sommes tous responsables de cet état de fait. Quelques accords, un propos, une attitude : Enjoyment Society, c’est du prêt-à-porter pour hippie.

Hey! Watch out for us
Hey! You oughta know
We’re making this world a better place for you
And by you, I mean that there is nothing new
We didn’t think of a good electric car
Didn’t get rid of this pesky ethnic war
We leave it all to your fruity generation
I hope you will like our special brand of fun

You! We call you “Y”
X! Was for the FBI
We may bring them back in one or two movies
We’re sorry we lack original ideas
You shouldn’t be mad that we’re controlling you
You’re asking for it, and our studies are true
Don’t let the silence break your conversation
You’re hungry for noise, we fill it with promotion

Picture yourself in the tropical woods
Or leading the way for our new collection
Disregard the fact that we demand your nudes
And we need the trees for adverts of fast foods

But we know you wouldn’t mind
Oh no, you wouldn’t mind
‘Cause just look what we found
Oh, just look what we found

We’re all doing it for your enjoyment
We make you feel like shit for your enjoyment
We can give you credit for your enjoyment
But we need two planets for your enjoyment
We humiliate people for your enjoyment
You should be a slut for your enjoyment
These narco-conflicts are for your enjoyment
The executions are for your enjoyment

You could be this super soccer player
Or attracting all the boys that you can see
Your gender is all our private property
Zero is for him, and light only for her

Her dreams, we make them
And what she sees, is what she wants
Your hopes are the same
Won’t they see me, do I have friends
Won’t anyone acknowledge me?
I’m not sure I want to live free
Death alone is plain to see
So why, so why…

We’re all doing it for your enjoyment
We make you feel like shit for your enjoyment
We can give you credit for your enjoyment
But we need two planets for your enjoyment
We humiliate people for your enjoyment
You should be a slut for your enjoyment
These narco-conflicts are for your enjoyment
The executions are for your enjoyment
Throwing the midgets for your enjoyment
Walking in rhythm for your enjoyment
Hiding the women for your enjoyment
Keeping the power for your enjoyment
Snuff movies for your enjoyment
Plutocracy for your enjoyment
Scientology for your enjoyment
There’s nothing we won’t do for your enjoyment

Détails
  • Titre :
    Enjoyment Society
  • Album :
    Chialons Joyeusement
  • Date de sortie :
    2014
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Guillaume, Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Quand le jeu n’en vaut pas la chandelle, quand elle ne vous a fait aucun cadeau, quand trop c’est trop, Happy Place a une chanson pour ça. Dunno, c’est une chanson sur la frustration, la résignation, mais aussi l’espérance. Son rythme pop sautillant vous invite à rebondir de plus belle dans la vie, sans remords ni regrets. Et puis c’est mignon aussi, je crois.

Why do I even try
Why do I even care
On a Saturday evening you're on the brink of doing things
On a Monday morning you don't even see what I just mean

I dunno you're so far
I can't grasp the way you are
I believe that you just need to get real

What the hell is in your mind
I suppose you find it just fine
But I don't wanna rot so far behind

I don't think I really need a girl like her
'Cause everytime I stay with her
I feel some kind of disorder
I don't think I really need a girl like you
'Cause when I see the things you do
It doesn't match the lines you drew

Why don't you even say
That I should go my way
Time goes by, the angels cry and all my metaphors are dry
As I'm sitting here waiting for something
I'll take as a reply

All my friends tell me they hate
When we roleplay my next date
They don't realise I don't need such a fate

You should consider my time
I don't wanna wait in line
With all those guys who pray on your shrine

I don't think I really need a girl like her
'Cause everytime I stay with her
I feel some kind of disorder
I don't think I really need a girl like you
And if I really want to be true
I'd rather bug somebody new

Détails
  • Titre :
    Dunno (I don't think I really need a girl like her)
  • Album :
    Chialons Joyeusement
  • Date de sortie :
    2014
  • Textes :
    Al & Chozo
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Parce que toute une génération s’est appropriée ce mot. Certains n’y voient qu’un mot compliqué pour conceptualiser la fainéantise, pour d’autres, c’est la peur d’affronter la vie. Le tempo de danse mineure, presque macabre de Procra, assorti de paroles dures mais vraies, en fait une chanson incontournable en concert et une favorite des fans. Si vous commencez par là, c’est une bien bonne idée, mais ne remettez pas la suite de votre écoute au lendemain…

Il a besoin de temps pour réfléchir
Des plans sur la comète qui doivent mûrir
Et même s’il vaut mieux prévenir que guérir
Jasez, jasez donc, il reste à gésir
Je sais, je sais, c’n’est pas sagement agir
Il a passé sa vie overbooké
Mais dans les rails du temps, il reste à quai
Dans la cuisine un vieux calendrier
On peut encore y lire la bonne année
Mille-neuf-cent-quatre-vingt, premier janvier

Il a toujours compté en francs
Six cinquante-cinq neuf-cent-cinquante-sept depuis dix ans
Écu, euro, Maastricht pas l’temps
La République vient lui dire bonjour
Des impôts qu’il paiera un jour
Oui un beau jour, oui un beau jour

Mais bon, demain c’est très bien
Bien, il n’en fera rien
Rien, y’a toujours le temps
C’est tout c’que disent les gens
Vier, c’est une bonne année
Mars, il n’a plus sa place
Juin, demain c’est très bien
Oui, demain c’est très
Bientôt c’est l’temps qui le rattrapera
Mais la fille ne reviendra pas
Procrastination, abomination
Et sûrement piège à cons
Bientôt c’est l’temps qui le rattrapera
Mais la fille ne reviendra pas
Procrastination, vraie malédiction
Et sûrement piège à cons

T’as bien connu des années de bonheur
Et tu n’m’en as jamais donné une heure
Tu sais, je n’suis qu’un bête observateur
Je suis ta vie seulement en amateur
J’ai été recalé au poste d’acteur
Tu n’as pas de responsabilités
Toi et lui vous aimez improviser
Si tu sens, qu’il commence à peser, comme un air d’horrible éternité,
Je t’attends, pour une certaine durée donnée

L’évincer tu peux l’faire demain
Et si c’est pas d’main, l’mois prochain
Mais ma patience n’est pas sans fin
Comme ce bonhomme qui repousse tout
Tu s’ras bouffée par l’après-coup
Oui l’après-coup, oui l’après-coup

Mais bon, demain c’est très bien
Bien, tu n’en feras rien
Rien, t’as toujours le temps
C’est tout c’que disent les gens
Vier, ça n’va pas coller
Mars, la paperasse s’amasse
Juin, demain c’est très bien
Oui, demain c’est très
Bientôt c’est l’temps qui te rattrapera
Mais moi je ne reviendrai pas
Procrastination, abomination
Et sûrement piège à cons
Bientôt c’est l’temps qui te rattrapera
Mais moi je ne reviendrai pas
Procrastination, vraie malédiction
Et sûrement piège à cons

Cent-quatre-vingt-dix-sept milliards d’années
Matière, antimatière désintégrées
Ni toi ni lui vous n’aurez abouti
Et quand l’univers aura refroidi
Vos regrets demeureront dans l’infini

C’est bien la condition humaine
Ignorer nos vies qui s’égrènent
Sacrifiées au nom de la flemme ?
Faut dire qu’c’est la fin d’cette chanson
Et je n’ai plus d’inspiration
D’inspiration, d’inspiration

Refrain, refrain refrain refrain
Refrain refrain refrain
Refrain refrain refrain
Refrain refrain
Refrain, refrain refrain refrain
Refrain refrain refrain
Refrain refrain refrain
Refrain refrain

Détails
  • Titre :
    Procrastination
  • EP :
    Chialons Joyeusement
  • Date de sortie :
    2014
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Comment exprimer cette colère sourde lorsqu’au cours d’une sauterie, vous vous apercevez qu’au fond, vous n’avez rien à faire avec tous ces gens ? La violence physique peut séduire au premier coup d’oeil, mais croyez-nous, la catharsis musicale à base de guitares saturées reste ce qu’il y a de mieux. Et qu’est-ce que cette chanson sinon un énorme défouloir contre toutes les soirées pourries qui gâchent tant de samedis ? Faites-le savoir : ce sont des soirées de !

Pourquoi tu regardes dans l’vide, t’as l’air de t’ennuyer
Quand j’mettrai du ragga, j’espère qu’tu vas t’lever
Tu m’feras pas le coup du taupin fatigué
Un mojito ou deux, et tu s’ras déchiré, déchiré

Mais pourquoi tu m’demandes où ta veste est rangée
Je voudrais pas t’froisser, mais ton plan B

C’est une soirée de
De jeunes rebelles sympas ?
C’est une soirée de
Pas de fils à papa ?
C’est une soirée de
Soirée du BDA ?
C’est une soirée de
C’est une soirée de
De jeunes rebelles sympas ?
C’est une soirée de
Pas de fils à papa ?
C’est une soirée de
Soirée du BDA ?
C’est une soirée de

Je supporte plus Justin Bieber et ses espèces de cris
Et puis tous ces fashions qui kiffent doubler les i
J’apprends des phrases par cœur pour parler à tes amis
Moi je suis en prépa, zéro plus l’infini

Si on passe me voir, tu diras qu’j’suis chez moi
Parce qu’une page au hasard, sur Wikipédia

Ca vaut ta soirée de
De jeunes rebelles sympas ?
Oui, ta soirée de
Pas de fils à papa ?
Oui, c’est une soirée de
Soirée du BDA ?
C’est une soirée de

Détails
  • Titre :
    Soirée De
  • Album :
    Chialons Joyeusement
  • Date de sortie :
    2014
  • Textes :
    Al & Walter
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Du rock groovy et punchy à souhait. Les riffs obsédants de ce morceau, en mode chute de l’Empire romain, vous convaincront de l’existence de faux problèmes, d’Annamites à Tournans et d’une surdose de caféine dans le régime alimentaire de ses auteurs. Et à la fin, quand le coda en slap bass se fait entendre, il n’y a plus qu’à popoter en chœur.

Et il aura fallu des gens pour supporter
Et ils n’auront voulu pas plus d’intimité
Quand on n’a que son poêle pour les flammes de l’enfer
Et qu’on est mort dedans, mais qu’on n’en a pas l’air
Tes faux problèmes

Ah les faux problèmes les faux problèmes
Tes faux problèmes
Ah les faux problèmes les faux problèmes

Quand ils craignaient le pire pour le Royaume-Uni
Et qu’elle n’avait plus que son alcoolémie
Pourquoi pas réarmer les plus illuminés
Des gamins dérobés dans leurs plus belles années
Tes faux problèmes

Ah les faux problèmes les faux problèmes
Tes faux problèmes
Ah les faux problèmes les faux problèmes

Mais s’il ne reste plus qu’eux
Si tu en as pour deux
Il t'en faudra bien des tracas
Bien plus que ça

Plus que ça, plus que ça, plus que
Plus que ça plus que ça

Tu prétends laver plus blanc que les Annamites de Tournans au mauvais temps et quand tu ramènes ton amant au demeurant tu n’as pas d’autre talent que ton argent
Pour une assiette de cacahuètes, pour une idole tombée en miettes, tu n’as pas d’autre idée en tête
Et c’est un mal minimal, mal minimal

Ton mal est minimal, mal est minimal

Détails
  • Titre :
    C'est Un Mal Minimal
  • Album :
    Démos
  • Date de sortie :
    2012
  • Textes :
    Al & Walter
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Si vous voulez nous entendre déclamer du Victor Hugo sur des accords septièmes, et avec le solo le plus étrange de notre discographie, vous avez cliqué au bon endroit ! Je suppose qu’il y a un peu d’I Am The Walrus dans l’ADN de celle-là. Pour le reste, ce sont quelques élucubrations sur l’absence d’originalité des produits de l’industrie musicale et les affres du processus de composition. Qui est Roy Corrigan ? Oh, ben… Peut-être vous, tiens ?

Jeanne, était au pain sec, dans le cabinet noir, était au pain sec
Un, deux, trois, quatre !

En ces temps de mansuétude musicale
Tous les singles nous laissent sur not’ dalle
Et tous ces p’tits power chords sur-saturent
Si l’on pouvait
Tout recommencer

J’ai vu une heure de collage de bruits sans fond
Des chansons à trois accords et puis s’en vont
C’est pas qu’on n’aime pas pouvoir tourner en rond
C’est bien comme ça
Que Téléphone s’est fait des millions

Ceci sont mes revendications
Je n’obtiendrai pas satisfaction
Tant que j’entendrai pas

Roy Corrigan on the radio (x5)

J’ai vu une heure de collage de bruits sans fond
Des chansons à trois accords et puis s’en vont
C’est pas qu’on n’aime pas pouvoir tourner en rond
C’est bien comme ça
Que Téléphone s’est fait des millions

On a tout entendu en musique
Ce n’est pas une envie hystérique
Mais je veux

Roy Corrigan on the radio (x2)
Ouais, lui
Roy Corrigan on the radi...
Jeanne était au pain sec
Dans le
Cabinet noir

Détails
  • Titre :
    Roy Corrigan
  • Album :
    Démos
  • Date de sortie :
    2010
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter
Le Morceau

Quand un homme se sent aussi misérable qu’un grand club en zone de relégation, il fait tout ce qu’il peut pour ramener sa chère et tendre à la maison. Sans elle, il n’est rien ; et il est prêt à l’exprimer dans un slow doo-wop avec les métaphores footballistiques les plus étranges qui soient. Ca pourrait se passer dans les années 50 comme aujourd’hui. Et si elle résiste encore, il l’aura à coups de leitmotivs en rythme ternaire.

Quand tu es partie, ma fierté m’a dicté que pour rien au monde
J’éprouverais
Des regrets
La salle de bain libre, et le wifi à fond pour tous les can
Les cancers
De la terre
T’aurais pu me prévenir
Qu’une baignoire non lavée pouvait générer
Un monstre des marais

C’est presque rien
Mais p'têt que d’main
Il aura faim

Quand tu es partie, ma raison m’a dicté que pour rien au monde
Je n’devais
Me ruiner
Mais quand à trois heures du matin un Cambodgien moustachu
M’a d’mandé
Mon chéquier
T’aurais pu me prévenir
Qu’il n’existait plus de société du nom de Madoff
Industries LTD

Tu le sais bien
A un contre un
J’suis pas très fin

Je ne le répèterai pas deux fois, je suis relégable à vie
Pour être promu, je pourrais plaquer tous mes amis
On doit bien avoir le droit à une deuxième mi-temps chez toi
Même la Mère Denis, elle est revenue vers Domy, et Dieu sait s’il est relégable

Et s’il le faut, je me rachèterai
J’arrêterai d’écouter RMC
Et tous les matches, du TFC

Nana, na na, na na na, nana, na

Tout cet appartement insipide sans toi
Oui, j’aimerais pouvoir avoir le choix
Mais je ne suis qu’un arrière-goal dans ta vie, je te veux toute à moi

Je ne le répèterai pas deux fois, je suis relégable à vie
Sans toi je suis relégable, relégable à vie
Pa pa pa pala, pa, lapa, la, relégable à vie
Ma chérie, crucifié
Ma chérie, crucifié
Ma chérie, relé
Relé
Gable à vie
Relé
Gable à vie
Relé
Gable à vie
Na, na, nananana na na na nananana

Je peux même le dire en ternaire
Deux, trois, quatre, cinq, six
Je suis re-deux-trois-quatre-cinq-six
Lable-deux-trois-quatre-cinq-six
Vie
Have a little help from my friends

Détails
  • Titre :
    Relégable à vie
  • Album :
    Démos
  • Date de sortie :
    2010
  • Textes :
    Al
  • Musique :
    Al, Chozo & Walter